Télécharger un extrait Kbis par Internet
Service d'intermédiation entre les professionnels
et les Greffes des Tribunaux de Commerce en France.

La clause de non-concurrence : comment la rédiger et dans quels cas l’utiliser ?

Télécharger un Extrait KBIS :

Pourquoi une clause de non-concurrence ?

Lorsqu’un salarié ou un collaborateur quitte une entreprise, il emporte avec lui un savoir-faire, des contacts, et parfois des secrets d’affaires. Dans certains cas, il pourrait créer ou rejoindre une entreprise concurrente, mettant en péril les intérêts de son ancien employeur. La clause de non-concurrence permet d’anticiper cette situation en interdisant au salarié, sous certaines conditions, d’exercer une activité concurrente pendant une période déterminée après son départ. Elle protège l’entreprise tout en restant encadrée juridiquement.



Conditions de validité de la clause

En droit du travail, une clause de non-concurrence n’est valable que si plusieurs critères sont respectés. Ces conditions ont été fixées par la jurisprudence afin d’éviter les abus. La clause doit être justifiée par les intérêts légitimes de l’entreprise, limitée dans le temps et l’espace, proportionnée aux fonctions du salarié, et donner lieu à une contrepartie financière. Si l’une de ces conditions fait défaut, la clause peut être annulée par un juge.

  • La clause doit protéger un intérêt légitime (clientèle, savoir-faire, stratégie commerciale).

  • Elle doit être limitée dans le temps (souvent entre 6 et 24 mois).

  • Elle doit être limitée géographiquement (région, pays, zone commerciale).

  • Elle doit être proportionnée aux fonctions du salarié concerné.

  • Une contrepartie financière est obligatoire, même si le salarié démissionne.

Comment la rédiger efficacement

La rédaction d’une clause de non-concurrence ne s’improvise pas. Chaque mot compte, car une formulation floue peut la rendre inapplicable. Il est conseillé de faire appel à un juriste ou à un avocat pour la rédiger. Il faut définir précisément l’activité interdite, les zones concernées, la durée d’application, ainsi que le montant et les modalités de la contrepartie financière. Une clause bien rédigée protège l’entreprise sans bloquer excessivement la liberté de reconversion du salarié.

  • Définissez clairement les activités concurrentes visées.

  • Spécifiez les territoires interdits avec précision.

  • Indiquez la durée de la clause, en mois ou années.

  • Fixez une indemnité raisonnable (souvent 20 à 50 % du salaire brut mensuel).

  • Prévoyez une clause de renonciation si l’employeur souhaite libérer l’ex-salarié.

Dans quels cas l’utiliser ?

La clause de non-concurrence est utile dans les postes à responsabilité, les fonctions commerciales, ou toute position stratégique. Elle est fréquente dans les contrats de cadres, de commerciaux, d’ingénieurs R&D ou de collaborateurs disposant d’informations sensibles. Elle peut également être utilisée pour les prestataires ou partenaires stratégiques si elle est intégrée dans des contrats de collaboration. Elle doit être adaptée à chaque profil pour éviter toute invalidation.

  • Fonctions commerciales avec accès à la clientèle de l’entreprise.

  • Postes de direction ou de stratégie opérationnelle.

  • Ingénieurs et techniciens manipulant des données confidentielles.

  • Collaborateurs proches de la direction ou du développement produit.

  • Prestataires ayant connaissance du modèle économique interne.

Conséquences en cas de non-respect

Si le salarié ne respecte pas la clause de non-concurrence, l’employeur peut saisir le tribunal pour demander des dommages-intérêts, voire une injonction pour faire cesser l’activité concurrente. À l’inverse, si l’employeur ne verse pas la contrepartie financière prévue, la clause peut être considérée comme nulle. En cas de litige, le juge apprécie la validité de la clause au regard de l’ensemble des critères posés par la jurisprudence.

Clause de non-sollicitation : une alternative

En complément ou à la place de la clause de non-concurrence, il est possible d’ajouter une clause de non-sollicitation. Celle-ci interdit au salarié de débaucher ses anciens collègues ou de détourner des clients pendant une période donnée. Elle est souvent plus facile à faire accepter et peut suffire dans certains cas à limiter les risques liés à un départ.

La clause de non-concurrence est un outil puissant mais délicat à manier. Mal rédigée, elle peut être inapplicable ou se retourner contre l’employeur. Bien pensée, elle sécurise l’entreprise et préserve ses intérêts stratégiques. Chaque clause doit être personnalisée selon le poste, les enjeux et le secteur d’activité. Sa mise en œuvre nécessite une vigilance constante, notamment au moment de la rupture du contrat de travail. Elle s’inscrit dans une politique globale de prévention des risques liés aux ressources humaines.
Les dispositions des articles R.123-150 et R.123-152 du code de commerce prévoit que les greffiers, le GIE INFOGREFFE et l'Institut national de la propriété industrielle, sont seuls habilités à délivrer les extraits Kbis et plus généralement les certificats, copies ou extraits des inscriptions portées au registre et actes déposés en annexe. Cette délivrance intervient à un tarif réglementé unitaire fixé par l'arrêté du 28 février 2020 fixant les tarifs réglementés des greffiers des tribunaux de commerce 2,69 euros et peut être réalisée par voie dématérialisée via le site du Greffe pour un montant de 3,37 euros. Service-Kbis.com offre uniquement une prestation commerciale d'intermédiaire.

Les greffes des tribunaux de commerce sont seuls autorisés à délivrer les extraits Kbis et autres documents officiels en relation aux entreprises. Non affilié au gouvernement, le site Service-Kbis.com propose aux utilisateurs un service d’intermédiation avec les greffes des tribunaux de commerce, permettant d’obtenir un extrait K-bis sans se déplacer comprenant la vérification de la commande, sa transmission au greffe du tribunal de commerce concerné et sa livraison par voie numérique sous 24h ouvrées. Le tarif du service est de 49.90 euros. Néanmoins, l'usager peut entrer en contact directement avec les greffes des tribunaux de commerce pour réaliser ses démarches sans coût supplémentaire.